vendredi 29 mars 2019

Yangon par la voie ferrée circulaire

Yangon a une gare disposant de 8 voies. Les transports en train dans le pays mettent 2 fois plus de temps qu'en autocar.


Chargeurs de smartphones dans le hall de la gare, la modernité

Il est conseillé de prendre le train circulaire au moins jusqu'au marché de Da NyinGone pour vivre la vie de ces voyageurs de banlieue. Le billet coûte 200 kyats, soit 12 centimes. Le salaire minimum au Myanmar est de 3 € par jour. Le revenu annuel moyen reste de moins de 950 euros, soit 80 euros par mois.
Le train est parcouru de vendeurs de toutes sortes comme nous en avons vu à Mexico ou Athènes, pays de grande misère pour les classes défavorisées.

Il a une heure de retard et ne dépasse pas les 10 kilomètres/heure

Passent les vendeurs




Ces vendeurs tiennent souvent les billets de cette façon

Celui-ci vend des lunettes de presbyte et prête un journal pour les tester

Il est venu avec sa palanche et ses gâteaux mais nous ne l'avons pas vu sortir


Cet autre a poussé tout le monde pour s'asseoir

Mais quand il y en a la place, on est tellement mieux assis en tailleur

Cette dame attend le train de l'autre côté, ses tabourets sur son plateau
*
Un jeune gars nous avait pris sous son aile pour nous emmener jusqu'au marché. Il y avait un changement de train imprévu. Il nous appelait Mama et Papa et a pris la main d'Iza pour l'accompagner d'un quai à l'autre.

Le marché, est notre moultième marché mais celui-ci est tout sauf touristique.

Des tissus rouges sont tendus pour protéger du soleil qui influent sur la couleur de ce qu'ils protègent.


Petit repos


On vend même des œufs cassés

Mais c'est très sale. Nous avons de la chance de ne pas le connaître sous la pluie.
Dans les circulations le sol est couvert de sacs de terre pour protéger le terrain de la boue.

Le sol de cette boutique en est recouvert

Allez ça sent mauvais et on s'est promenés partout. On a pris un taxi pour retourner en ville, ce marché est plus loin que l'aéroport.

A la recherche d'une pharmacie pour trouver un pansement pour Iza qui s'est tapé le petit orteil dans un mur de la chambre en chassant un scolopendre, nous passons devant un temple hindou dédié à Kali.



Kali


Les mélanges piétons/voitures sont toujours aussi détonants. C'est plus fort qui gagne à chaque fois..




Et pour changer, retour par un marché avec des têtes, des attitudes.



Ce gars-là porte au moins 10 kilos de riz sur sa tête

Et quand elle aura vendu ses 25 carottes et ses haricots, combien aura-t-elle gagné ?

Les fruits du dragon sont superbes mais généralement insipides.

Demain nous reprenons l'avion pour retrouver des latitudes hivernales. A bientôt pour quelques conclusions.

jeudi 28 mars 2019

Retour à Yangon

Retour en bus de nuit, départ 21h, arrivée 6h du matin. Notre chambre ne sera disponible qu'à midi.

En taxi de la gare des bus. Toutes les voitures ici semblent automatiques mais outre ses perpétuels changements de files et sa conduite à 90 km/h en ville, notre conducteur avait une autre particularité.

Il conduisait assis en tailleur de la jambe gauche
On avait trouvé dans les guides un fournisseur de petit déjeuner non loin du grand marché Bogyoke donc vaillamment nous avons enchaîné l'un et l'autre avant de retrouver la chambre de l'hôtel de notre premier passage à Yangon dans le quartier chinois.

Ce marché est gigantesque, bijoux, longyis, souvenirs ...



Est-ce que c'est ça qu'on appelle un "faux cul" ?

A l'étage, des couturières sur des machines Singer à pédale de nos grands mères.



Et pour finir la journée, dépaysement avec un temple chinois où cette fois les gens gardent leurs chaussures

Un garçon hyper thanakhé vend des oiseaux devant la porte.
En acheter un pour le relâcher serait un acte pieux, il y a quand même surpopulation 
dans ses cages.



On dirait du Gaudi
Et plus loin la mosquée bleue.

NON ! Pas celle-ci qui est à Istanbul !

La nôtre est quand même bleue.


Et Bagan - Part 3

Depuis que nous sommes arrivés à Bagan nous essayons d'explorer le site le plus rigoureusement possible. Avec une carte il sera plus compréhensible que le premier jour nous avons emprunté la route  est/ouest la plus au nord, le second jour, la route intermédiaire et le troisième, la route la plus au sud et la plus déserte.


Les temples y sont très ouvragés, sculptures et peintures des 11ème et 12ème siècles plus fréquents

Sur cette photo on distingue nettement l'horrible tour d'observation assortie d'un restaurant 
qu'un homme plein de protections a fait construire. 
C'est une des raisons pour lesquelles l'UNESCO n'a pas ajouté Bagan au patrimoine
de l'humanité.


Dans l'un d'eux une scène étrange dans un groupe de fidèles aux chapeaux jaunes.  Leur accompagnateur avait récupéré de l'argent mis en don devant un Bouddha aux leds superbes et ...




Les sculptures très fines ont résisté au temps


ainsi que les peintures



de curieuses élévations de pierres

mais l'interdiction d'y pénétrer pour les dames gâche tout.

Dans cette zone la tour se voit de partout

Traversant un des rares villages on s'est fait racoler par une dame qui nous y a promenés. La mise en scène était presque parfaite.

Ces gars qui construisaient le mur d'une maison en bambou ne se sont pas intéressés à nous

Par contre 2 vieilles fumant le cigare local sont sorties de leurs maisons à notre passage sans éveiller notre intérêt et une femme qui balançait vigoureusement un enfant à tel point qu'Iza l'a cru faux a demandé "money" alors qu'elle avait été photographiée.


Appareil rentré dans le sac, nous  avons conclu notre visite. Que c'est moche que la vie de ces gens devienne du fait de leur pauvreté un spectacle monnayable.

Pendant ce temps les troncs se remplissent.
Ce très gros stupa a souffert du tremblement de terre de 2016

Pigeon irrévérencieux

Un de rares bas reliefs sur le socle d'un temple
 Et cette femme avec une palanche porte 5 ou 7 fois ses 20 kilos pour remplir les pots d'eau dont les bonzes se gargariseront pour la cracher.


Allez, c'est fini, adieu Bagan et la mob électrique.

Sentiment de chance d'avoir pu traverser à notre gré ces paysages.